2019
Les lauréats 2019
La traditionnelle remise des prix du festival de la Bulle d’Or récompense à chacune de ses éditions des auteurs dans les catégories suivantes :
Le prix du Scénario d’Or est décerné Kris pour Violette Morris © Futuropolis
L’auteur à la plume d’une très belle sensibilité explore des domaines très éclectiques avec un penchant pour le thriller, l’analyse psychologique et bien sûr l’histoire contemporaine.
Après ses débuts chez Delcourt, il réalise la majeure partie de sa carrière comme scénariste chez Futuropolis.
Résumé :
Violette Morris est l’une des sportives françaises les plus titrées de l’histoire. Une championne toutes catégories : boxe, natation, football, athlétisme, course automobile. Elle devint chanteuse de cabaret et égérie des années 30, amie de Jean Cocteau, de Joséphine Baker, de Brassaï… Voilà pour la légende. Une légende noire. Mais la réalité, quelle est-elle ? L’assassinat de cette » femme à abattre par tous moyens » ne cache-t-il pas autre chose ? Hors norme, sa personnalité est celle d’une femme impossible à enfermer en cases, son histoire est inouïe, son destin forcément tragique !
Le prix du Crayon d’or est décerné à Didier Cassegrain pour « Nymphéas Noirs » Editions © Dupuis
Didier Cassegrain est né le 16 décembre 1966 à Châteaudun, dans l’Eure-et-Loir, et vit actuellement à Avignon. Il s’oriente vers un lycée technique de dessin, continue pendant deux ans sa formation aux Gobelins, une école de dessins animés rattachée à la Chambre de commerce de Paris, puis travaille pour des séries télévisées chez France Animation puis aux Studios Disney de Montreuil avant d’intégrer la société Story pendant deux ans. C’est là qu’il rencontre Fred Blanchard et Olivier Vatine qui le poussent tous deux à faire de la bande dessinée. Depuis il ne réalise que des chefs-d’oeuvre !
Résumé :
« Nymphéas noirs » : Transcrire un roman, surtout à succès, demeure un exercice périlleux et prompt à susciter les comparaisons, faussant ainsi toute analyse objective.
Avec Les Nymphéas noirs Fred Duval propose une histoire intrigante autant que prenante et subtilement découpée.
En miroir, la partition graphique de Didier Cassegrain sait éviter les fantasmes néo-impressionnistes. Dans des tonalités qui rappellent, sans les copier, la signature des coreligionnaires du maître de Giverny, le dessinateur de la turbulente jeunesse de Carmen Mc Callum dégage une réelle esthétique. Sobre et efficace, le trait semi-réaliste appuie habilement les premiers plans pour les faire ressortir d’un fond souvent de pure forme, concentrant ainsi l’attention sur l’important et laissant l’imagination se charger d’impressions…
Graphiquement maîtrisée et parfaitement écrite, cette variation immersive des Nymphéas noirs de Michel Bussi se suffit à elle-même et ne devrait pas laisser indifférents ceux qui s’y aventureront.
Le prix de l’Album d’or est décerné à Cécile Guillard pour son album « Une vie de moche » Editions © Marabulles (François Bégaudeau au scénario)
Cécile Guillard est née à Marseille en 1994. Passionnée par la narration et la mise en scène, elle vient tout juste d’être diplômée aux Gobelins (animation) en juin 2019, après avoir déjà obtenu son diplôme à l’école Estienne (illustration) en 2015. Curieuse de toutes formes d’expression (cinéma, danse, théâtre…), elle s’épanouit en contemplant la nature lors de randonnées qui lui donnent l’occasion de dessiner au grand air. En BD, elle admire le travail de Moebius, Blutch, Christophe Blain et Benjamin Flao. Une vie de moche est son tout premier album.
Résumé :
Guylaine a la particularité d’être née moche. Elle adapte ses comportements pour trouver des moyens d’échapper à cette malédiction et s’arranger avec la réalité. Avec le temps, les disgrâces s’atténuent. Ce récit résolument féministe prône l’acceptation de soi.
Le prix Bulle de gone récompense Alexis Nesme pour « Horrifikland » Editions © Glénat – Disney
Déjà Crayon d’Or en 2009 pour « Les enfants du Capitaine Grant » et Bulle de gône 2017 pour « Le maitre des tapis » Alexis est un habitué des trophées !!! Mais c’est sans doute parce qu’il le mérite !
Depuis trois ans, Mickey a pris des couleurs et des formes. Glénat a racheté les droits de la petite souris en BD et en accord avec le géant américain, et a ouvert la porte à des projets de scénaristes et dessinateurs européens. Après Loisel, Tébo ou Cosey ou encore Keramidas, place à un des plus talentueux dessinateurs de sa génération : Alexis Nesme. Et Lewis Tronheim ne s’est pas trompé. Il lui a concocté un petit scénario des familles autour d’un parc d’attractions hanté. On y retrouve Mickey, Donald et Dingo en détectives, mais aussi Pat Hibulaire en ennemi juré. Si le scénario peut paraître facile, l’humour est omniprésent. Et que dire des dessins ? Magnifique… Indiscutablement le plus beau de la série !
Le prix illustrateur jeunesse revient cette année à David Sala pour son ouvrage « Le géant chagrin » Editions © Casterman (texte Carole Martinez)
David Sala est né en 1973 à Décines près de Lyon. Il commence à dessiner dès l’âge de 13 ans en compagnie d’un camarade de classe. Natif du même village que Ciro Tota. Nourri aux comics américains, ses maîtres d’alors ont pour nom, Frazzeta, Byrne ou Buscema. Il passe ensuite par la prestigieuse école Émile Cohl de Lyon pendant cinq ans.
Il dessine aussi bien des albums jeunesse que des bandes dessinées destinées à un public plus âgé.
C’est très rare et il est peut-être le seul à le faire m’a-t-il susurré à l’oreille hier soir.
David a déjà été récompensé par ce même trophée en 2011 pour « La colère de Banshee »
Résumé :
La faute aux affreux géants qui, dit-on, vivent cachés sous les grands arbres.
Le prix des bédévoles récompense Roman SURZHENKO
Le prix Bulle d’Or est décerné Kris pour l’ensemble de sa carrière
Kris, suit un cursus en histoire et exerce notamment le métier de libraire. Il crée l’Atelier des Violons Dingues avec Obion et Julien Lamanda. Il tourne alors le dos à l’Éducation nationale pour se consacrer à l’écriture de scénarios.
En 2002, il publie Toussaint 66 (Delcourt) avec Julien Lamanda au dessin et poursuit avec la série Le Déserteur avec Obion. Il s’intéresse aussi au cinéma en réalisant un court-métrage sur sa ville.
En 2003, il entreprend l’écriture d’Un Homme est mort, dessiné par Étienne Davodeau. Cet album paraît en octobre 2006 et obtient de nombreux prix dont celui de la bande dessinée d’actualité de France Info.
En mai 2008, il publie deux histoires basées sur son enfance et son adolescence : Coupures irlandaises, dessin et couleurs de Vincent Bailly (Futuropolis), et Les ensembles contraires, dessiné par Nicoby.
Il écrit ensuite plusieurs séries historiques, dont Notre Mère la guerre qui est adaptée en long-métrage par Olivier Marchal.
En 2012, Kris entre dans le journal Spirou, avec la série Les Brigades du Temps (Dupuis), dessinée par Bruno Duhamel.
Il est l’un des cofondateurs de La Revue dessinée et participe également au comité de pilotage du Syndicat national des Auteurs et des Compositeurs (où se regroupent des auteurs de bande dessinée).
Un nouveau prix est né cette année : Pour la 30ème édition, le Département du Rhône a tenu à récompenser un espoir de la bande dessinée.
Le prix « Espoir du Département » est décerné Thibault Chimier pour « Kitsune » Editions © La Boite à Bulles
Diplômé de l’école d’animation la Poudrière, Thibault Chimier se considère principalement comme auteur réalisateur de dessins animés. Avec Kitsune, il fait sa première incursion réussie dans le monde de la BD avec Kitsune (Stéphane Presle au scénario)